Extrait de " Le Voyage vers l'infini"

Publié le par Kylia


La descente fut beaucoup plus agréable que la montée, en effet un petit sentier de verdure descendait en zigzaguant jusqu’en bas de la montagne. Une fois arrivés en bas, nous atterrîmes sur une plaine immense ; pas un arbre à l’horizon, seulement des fleurs hautes et une large rivière qui scindait la prairie en deux. L’eau était transparente et au fond on pouvait voir scintiller des pierres précieuses à la lumière du soleil. C’était magique. On s’arrêta là quelques instants pour se désaltérer. Soudain un troupeau de guatal atterrit près de nous et se mirent à boire. Il y en avait un particulièrement beau ; il avait un pelage blanc comme la neige et ses deux yeux étaient bleus comme l’azur. Il défiait le ciel avec des ailes somptueuses. Les faisant battre légèrement comme un jeune papillon qui s’envole pour la toute première fois. Il s’approcha de moi en plaçant un sabot après l’autre très lentement, comme pour me tester. Je m’agenouillai pour ne pas l’effrayer. Quand il fut à un mètre de moi, il raidit son cou comme du marbre et l’étendit en ma direction, je déployai alors légèrement mon bras et je tentai de le toucher, mon doigt réussit à effleurer ses naseaux, je sentis son souffle chaud sur le bout de mes doigts. Le contact avec cet animal était si doux que j’en oubliai tous les éléments extérieurs. Il se rapprocha encore un peu et je laissai alors glisser mes doigts le long de sa tête et je remontai jusqu’à sa corne. Elle était rugueuse comme de la pierre mais lisse à son extrémité et elle brillait comme un

diamant au soleil. Je plongeai mon regard dans le sien et je fus projetée dans un monde irréel. Je flottais dans le ciel, non, je volais ! Je fendais l’azur de mes bras et je prenais de la vitesse. Je me perdais dans les nuages et nageais dans une mer d’étoiles. Je me rapprochais d’une lumière bleutée, je me rapprochais, j’effleurais cette flamme quand les autres guatals s’envolèrent dans un bruissement d’ailes léger l’emportant avec eux dans le ciel. Ils disparurent derrière la brume dans le ciel assombri. Ces animaux existaient seulement dans nos légendes : parfaites répliques de nos licornes : blanc, des ailes et une corne au milieu du front avec le physique d’un cheval. Tout simplement splendide !

Publié dans Livre

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N
Je suis sur ton blog grâce au blog "île des poetes", bonne continuation
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